Grimpe
les lueurs
qui t'ont vu
grandir
rit de
l'anti-matière
pleine d'amertume
mardi 31 mai 2011
poésie portable
Écrire un haïku sur un téléphone intelligent qui ne sonne jamais dans une allée de supermarché c'est encore ce qu'il y a de mieux pour lui remonter le moral, non?
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dimanche 29 mai 2011
Bonne fête Blackberry!
Un 29 mai 1917 naissait JFK
dans l'anonymat le plus complet;
Massachusetts oblige.
652 ans auparavant c'était Dante
qui perçait le jour à Florence
Le 29 mai 1997, Jeff Buckley se noie dans le Mississippi alors qu'il se baignait.
Le 29 mai 1978, Blackberry naissait dans un pays froid en canicule.
Blackberry aimait déjà les contradictions et les gros seins
Blackberry avait beaucoup de cheveux,
Buvait au goulot
préparait sa brigade chimérique
et cherchait la grâce
entre deux rots
Bonne fête Blackberry!
dans l'anonymat le plus complet;
Massachusetts oblige.
652 ans auparavant c'était Dante
qui perçait le jour à Florence
Le 29 mai 1997, Jeff Buckley se noie dans le Mississippi alors qu'il se baignait.
Le 29 mai 1978, Blackberry naissait dans un pays froid en canicule.
Blackberry aimait déjà les contradictions et les gros seins
Blackberry avait beaucoup de cheveux,
Buvait au goulot
préparait sa brigade chimérique
et cherchait la grâce
entre deux rots
Bonne fête Blackberry!
samedi 28 mai 2011
La littérature et le mal- Georges Bataille
Une des rares apparitions télévisuelles de Georges Bataille:
Le vire-vent des balustrades
Rêveur aux aguets
il irradiait
d'âpres beautés
les rives d'un nul part
révoqué
il irradiait
d'âpres beautés
les rives d'un nul part
révoqué
Chantait sa soif
d'oasis
et d'amours carnivores
qui naissent
sous les lèvres
comme des pendules
affamés
Re: Pour Bastien
Mon frère a écrit ce très beau poème à un ami disparu. Je vous invite chaleureusement à le lire: Pour Bastien
Comme je ne suis pas capable de laisser de commentaire sur son blogue, je me permets de transcrire le commentaire que j'ai voulu lui laisser.
------
Cher G.,
Je n'ai pas toujours le loisir de te lire, étant donné l'aspect fluvial de tes productions et mes temps libres aussi fuyants qu'un gaz rare mais cette fois je dois dire que tu m'as solidement harponné.
Ta prose est joufflue, pleine de souvenirs et d'adieux dévalés. On voit l'homme qui se remémore son pote et c'est très touchant.
J'ai connu le petit Bastien, ce petit Saint-Jean-Baptiste blond comme les blés qui, en ouvrant la bouche, finissait toujours par avoir l'air plus vieux que son âge, par cet esprit vif et ce regard millénaire qu'il jetait sur vous. Hélas, j'ai quitté la banlieue et ne l'ai plus revu, ni sur une pinte de lait, ni à la tête du pays, ni dans le métro.
Je ne savais donc pas quel jeune adulte il était devenu. Merci de me l'avoir fait découvrir à travers cet ode remarquable.
Pas de doute: devant un texte comme ça, la mort fait dans son froc. Continue de la terroriser avec tes météores!
Comme je ne suis pas capable de laisser de commentaire sur son blogue, je me permets de transcrire le commentaire que j'ai voulu lui laisser.
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Cher G.,
Je n'ai pas toujours le loisir de te lire, étant donné l'aspect fluvial de tes productions et mes temps libres aussi fuyants qu'un gaz rare mais cette fois je dois dire que tu m'as solidement harponné.
Ta prose est joufflue, pleine de souvenirs et d'adieux dévalés. On voit l'homme qui se remémore son pote et c'est très touchant.
J'ai connu le petit Bastien, ce petit Saint-Jean-Baptiste blond comme les blés qui, en ouvrant la bouche, finissait toujours par avoir l'air plus vieux que son âge, par cet esprit vif et ce regard millénaire qu'il jetait sur vous. Hélas, j'ai quitté la banlieue et ne l'ai plus revu, ni sur une pinte de lait, ni à la tête du pays, ni dans le métro.
Je ne savais donc pas quel jeune adulte il était devenu. Merci de me l'avoir fait découvrir à travers cet ode remarquable.
Pas de doute: devant un texte comme ça, la mort fait dans son froc. Continue de la terroriser avec tes météores!
dimanche 22 mai 2011
discrète fuite
les oripeaux
brûlant
le corps
comme des empreintes
cinglantes de beautés
des fourneaux d'épaves
ceignant l'aventure
et ses tropiques
un chien mauve
comme la lune
calomnie
l'infini
visage
de son maître
grave
les igloos
fondent
de partout
grommelant l'oubli
d'issues fâchées
sous le texte
le filigrane
jouit
des songes
vétustes
se moquent des passants
le temps fuit
su la pointe des pieds
brûlant
le corps
comme des empreintes
cinglantes de beautés
des fourneaux d'épaves
ceignant l'aventure
et ses tropiques
un chien mauve
comme la lune
calomnie
l'infini
visage
de son maître
grave
les igloos
fondent
de partout
grommelant l'oubli
d'issues fâchées
sous le texte
le filigrane
jouit
des songes
vétustes
se moquent des passants
le temps fuit
su la pointe des pieds
dimanche 8 mai 2011
samedi 7 mai 2011
L'igloo des passions louches (2006)
Rêches idées qui ravaudent
L'igloo des passions louches
Cependant que la raison échafaude
son système de retouches
L'imaginaire Photoshop
Qui tristement s'essouffle
Devant le surplus de surfaces
et le déficit de perspective
Le cumul des idylles et des certificats
Sur vieux fond de fable
Sans morale
Cependant que la raison échafaude
son système de retouches
L'imaginaire Photoshop
Qui tristement s'essouffle
Devant le surplus de surfaces
et le déficit de perspective
Le cumul des idylles et des certificats
Sur vieux fond de fable
Sans morale
vendredi 6 mai 2011
L'éternité est un écran plasma
Ça y est, je suis cuit. Je vois embrouillé, puis plus rien. C'est une fin pathétique, certes, mais comme tant d'autres finalement. La fin du monde, de mon monde. De tous ces lieux, de tous ces personnages ensevelis sous les connections synaptiques. Au lieu de voir défiler ma vie, je vois défiler cette vie que je n’ai pas eue. La vie qu'on aurait du mener, les choses qu'on aurait du faire, dire, commencer. Un Himalaya de choses à regretter en somme. Ces enfants que je n'ai pas eus, ces voyages que je n'ai pas faits, Céline et son Voyage au bout de la nuit dont je n'ai incidemment jamais vu le bout, ces oeuvres que je n'ai pas écrites, les déclarations d'amour échouées aux portes du coeur...
Après ce visionnement, j'ai de moins en moins d'énergie, le poids du corps tout entier comme un couvercle d'une terrible lourdeur qui réprime tout.
Puis vous êtes assis là, comme un con, à ma place de con. L’Éternité c’est un écran plasma avec des bandes multicolores. Plus personne pour crier Action! Pas d'indien ou de voix caverneuse pour vous envoyez un générique. Vous observez un poste de télé qui ne diffuse rien du tout. Une bouteille de vodka entre les genoux, vous ne pouvez dire si vous êtes bien ou mal. Vous faites un avec le fauteuil d'osier. Vous êtes digne du néant.
jeudi 5 mai 2011
dimanche 1 mai 2011
Prose puckée des grands jours
En fouillant les sédiments d'anciens disques durs j'y ai trouvé du mou, concocté y a peut-être bien 6 ans. Ça s'éructe comme suit:
Hyperstrophes pour un fou
À trop frayer avec les béquilles tu es devenu le support de ta propre inaptitude. Tu es l'œil jadis vif désormais veuf d'un borgne épris de 3D. Une tache aveugle qui, sans conviction, scie sa cécité au canif suisse (limaille de fer et petites cannelures croches). Par delà les contours ravinés du sens qui s'effilochent, tu rêves encore de liberté. Et fin seul tu t'écarquilles à n'en plus voir clair qu'obscur.
Avide de relief, tu escalades le non-dit à la cane et au pic jusqu'à la contre-empreinte. Par moment, tu es récompensé: des splendeurs éocènes assiègent tes sens, puis des trous noirs gommés au braille des cordillères se relayent sans cesse, comme dans un film de Godfrey Reggio.
Puis tout cela est masqué par l'immonde fumard de la toundra mondaine. Déserts culturels et bals masqués conjugués à l'aune du chic. Stratagèmes sociaux, ni plus ni moins. Le navrant encapuchonné dans le vison bon marché, comme un petit-four triste… à gerber.
Ta compote de mots soufrés paraît soudain suspecte aux yeux des fêtes galantes d’Amérique. Suspecte, comme cet homme qui se découd à mesure qu'il nous avoue avoir été confectionné en Asie. Made in Taïwan, lis-je sur son étiquette. Sentir le fagot, c'est pareil!
"La résilience Ducon tu connais!?", qu'il me dit avant de se changer en un curieux monticule décousu de fils blancs. Il y a de quoi abreuver en gestes des marionnettes pour les dix prochains jours!, me dis-je.
Le maître de céans, c'est toi. Tu devrais a minima commencer à le supputer. Au lieu, tu lis Villon recroquevillé dans l'anfractuosité où tu as tissé ton cocon. Tu le suis à la trace jusqu’aux Ballades des contre-vérités. Tu t’endors.
Tu as le je-t'aime à fleur de gâchette. Ça effraie les jouvencelles. Or comme tu as été flingué dans le rêve d’avant, tu peux comprendre le champ des craintes mignonnes qui baigne les détonations.
Derrière toi, le temps pendouille, beau, parce qu'hors d'atteinte. Il tilt pour annoncer la fin prématurée d’une partie de billard galactique, qu'il sait, va mal tourner. Rabat-joie, va!
Enfin, une certitude: tu es un biface sculpté nerveusement. Nue sous l’image-orthicon, l'asymétrie de ton visage à deux faces crève les yeux.
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