dimanche 14 août 2011

un court poème vertébral pour toi qui bât des cils

Je lévite dans le monde immense
Porté par ton pouls
Pendant que tes baisers
Se dessine denses sur mon cou

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lundi 8 août 2011

samedi 6 août 2011

le ravage des ombres

elles sont là
multipliant
les merveilles
qui ne s'imaginent pas

elles effacent
les montagnes
absurdes
qui brûlent
les soirs d'extase

réconcilient
les songes
des êtres
fatalement oubliés

ce sont des ondes
chimiques
indécentes
qui louvoient
en vous
comme
des vaisseaux ivres

Des voix rauques
comme la nuit
qui s'achève

Somptueux ravage-éclair
ou petite chanson de pluie

mardi 2 août 2011

Le poète contre l'énergumanité

L'énergumanité
bât son plein
dans les hypermarchés
bouillonnant d'aubaines

le coeur plein
de prose
rebutée
je collectionne
les ecchymoses
du boxing day

Je suis hors-saison
comme un solde
expiré

ma floraison
s'exode
faute d'exploser

mardi 26 juillet 2011

Au bout de soi il y a la lumière

Au bout de soi
il y a la lumière
des jours radieux
qui nous composent

c'est la bonne nouvelle
de notre finitude:
Le tissu d'amour
qui nous habille
est infini bouillonnement
par-delà la vie

"On peut se dire adieu
plusieurs fois"

car un coeur qui s'arrête
n'a de cesse de
disperser l'amour
qui jadis l'a fait battre

mots fantômes

les mots-clic 
les mots-claques 
les mots-cloques 


les mots-cirques 
les mots-braques 
les mots-choc 


Les mots-mie 
Les mots-mystères 


Les mots de trop 
dits à l'endroit
à l'envers


comme des singes fantômes
à dos d'oies folles

samedi 16 juillet 2011

le bleu coulant du ciel

Greve
l'espace
de tes psaumes
déjantées

inaugure
l'empire des rêves
d'où tu renaîtras

contemple
le bleu
coulant
du ciel

faufile-toi
vers
les tempêtes
solaires
des soirs loufoques

Poursuis ta ruée
vers l'aurore

vendredi 15 juillet 2011

L'homme recroquevillé

Le pays qui m'appelle
n'a plus de souvenirs
c'est un spectre boréal
qui rit bleu
une fois l'an

C'est un géant
qui foule l'horizon
d'un pas blasé
brandissant le tonnerre 
de ses passions éteintes

son coeur souverain
s'emballe au contact
des foules libres
mais le courage se dissipe
sitôt que la cathode tombe 

c'est un homme recroquevillé
qui niche au creux
des villages

Alfred Desrochers, poète

Langevin, nocturne...

mardi 5 juillet 2011

La vie antérieure

Baudelaire chanté par Ferré peut-on trouver plus puissant? J'aimerais bien voir un slammeur essayer d'accoter ça!

dimanche 3 juillet 2011

fondu au noir

j’enjambe
l'épais brouillard
des mascarades
pour percer
le royaume
des outrages

je me rappelle
de l'épouvantable
histoire
de ma naissance
aux confins
des marécages

j'érige
le ciel
pose
quelques nuages

je coule
fixe
gracieux
et sage

je me demande
si l'horizon
est à sa place
et si l'idée de m'y soustraire
pourrait être interprété
comme un drôle de
présage

l'aube fine
rigole
sur mon visage

je n'ai plus d'âge
que les profondeurs de l'océan

Définition du mot Société

n. fem. Ensemble de petites bêtes se disputant nourritures et symboles

samedi 2 juillet 2011

Cieux

Derrière la vie
Des planètes à gogo
tournent autour du pot
Comme des yeux sans galaxie

dimanche 12 juin 2011

nuit blanche

tu as le luxe
des nuits
qui percent
le réservoir

Tu vois tes réserves
s'amenuiser
dans le noir
tu t'uses
tu te tues
tu te taies
et t'énerves
complètement épuisé

Les mots se bousculent
se lient
et se délient
en lunules

Le délire
crispé
d'un matin
d'impasses
s'empare
de toi

tu comptes les brebis
les singes volants
et les ours obèses
rien n'y fait

Tu sommes
le sommeil
de t'exaucer
en vain

tableaux lavallois

des bébés
dorment à l'ombre
des bombes
et des plantes
carnivores

Des vieillards
se chamaillent
dans les drugstores

Des paumés
sur le point de craquer
pour un regard
de trop
vendent
leur âme au nanogramme

Des ados
absents
carburent
aux 7 péchés
capiteux

Laval
s'avale
et se vomit
le long de ses boulevards

vendredi 10 juin 2011

Ose la prose

Du grabuge
Concentré
Au pied du monde

Composte d'âmes
Qui grondent

Pitche
Ta prose
Dans le pré
De la poésie
Pleine de grâce
Amen
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Les yeux à l'envers

les yeux à contre-jour
la bouche ronde d'hypothèses
quant à ton devenir
Tu comptes les gouttes
qui te sépare de l'océan
navré comme la pluie

Autour de toi
dans la Savane
grandiose
des tas
d'animaux
aux trajectoires
brisées
sans dessins

Dans ton coin d'ombre
Tu tricottes
des hiéroglyphes
bizarres

Tu as le génie
des mots
qui ne mènent
nul part

mercredi 8 juin 2011

ensommeillement

des soleils noirs comme la nuit
des gratte-ciels sur les paupières
L'espérance d'un sommeil salvateur 
comme un mirage sublime...

dimanche 5 juin 2011

Les marmots médusés (vieux stock)


Des marmots médusés
Par les flocons tendres d’Afrique
S’étirent la langue
Pour capter l’essence
Des orages usés.

Piques épiques et hologrammes!
Bourré, bourré, macadam!

Des enfants développés
En chambre noire                 
Naissent avec du givre de peau plein les yeux
Projets d’oeil avortés, de commenter Dieu.

Piques épiques et hologrammes!
Bourré, bourré, macadam!

Le Petit Écran
Qui jamais n'a paru si grand
Nous dégobille
le siècle
en une vrille.

Piques épiques et hologrammes!
Bourré, bourré, macadam!

Le spectacle moussant
Des corps sveltes
Et des confettis furieux
Soûle les rétines
D’ombres d’appellation contrôlée.

mardi 31 mai 2011

s'esclaffer comme une vigne

Grimpe
les lueurs
qui t'ont vu
grandir
rit de
l'anti-matière
pleine d'amertume

poésie portable

Écrire un haïku sur un téléphone intelligent qui ne sonne jamais dans une allée de supermarché c'est encore ce qu'il y a de mieux pour lui remonter le moral, non?
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dimanche 29 mai 2011

Bonne fête Blackberry!

Un 29 mai 1917 naissait JFK
dans l'anonymat le plus complet;
Massachusetts oblige.
652 ans auparavant c'était Dante
qui perçait le jour à Florence


Le 29 mai 1997, Jeff Buckley se noie dans le Mississippi alors qu'il se baignait.


Le 29 mai 1978, Blackberry naissait dans un pays froid en canicule.
Blackberry aimait déjà les contradictions et les gros seins
Blackberry avait beaucoup de cheveux,
Buvait au goulot
préparait sa brigade chimérique
et cherchait la grâce
entre deux rots


Bonne fête Blackberry!







samedi 28 mai 2011

La littérature et le mal- Georges Bataille

Une des rares apparitions télévisuelles de Georges Bataille: 

Le vire-vent des balustrades

Rêveur aux aguets
il irradiait
d'âpres beautés
les rives d'un nul part
révoqué

Chantait sa soif
d'oasis 
et d'amours carnivores
qui naissent
sous les lèvres 
comme des pendules
affamés

Re: Pour Bastien

Mon frère a écrit ce très beau poème à un ami disparu. Je vous invite chaleureusement à le lire: Pour Bastien

Comme je ne suis pas capable de laisser de commentaire sur son blogue, je me permets de transcrire le commentaire que j'ai voulu lui laisser.
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Cher G.,

Je n'ai pas toujours le loisir de te lire, étant donné l'aspect fluvial de tes productions et mes temps libres aussi fuyants qu'un gaz rare mais cette fois je dois dire que tu m'as solidement harponné.

Ta prose est joufflue, pleine de souvenirs et d'adieux dévalés. On voit l'homme qui se remémore son pote et c'est très touchant.

J'ai connu le petit Bastien, ce petit Saint-Jean-Baptiste blond comme les blés qui, en ouvrant la bouche, finissait toujours par avoir l'air plus vieux que son âge, par cet esprit vif et ce regard millénaire qu'il jetait sur vous. Hélas, j'ai quitté la banlieue et ne l'ai plus revu, ni sur une pinte de lait, ni à la tête du pays, ni dans le métro.

Je ne savais donc pas quel jeune adulte il était devenu. Merci de me l'avoir fait découvrir à travers cet ode remarquable.

Pas de doute: devant un texte comme ça, la mort fait dans son froc. Continue de la terroriser avec tes météores!

dimanche 22 mai 2011

Houellebecq à France 24...

Yo La Tengo à la librairie Henry Miller

discrète fuite

les oripeaux
brûlant
le corps
comme des empreintes
cinglantes de beautés


des fourneaux d'épaves
ceignant l'aventure
et ses tropiques

un chien mauve
comme la lune
calomnie
l'infini
visage
de son maître
grave

les igloos
fondent
de partout
grommelant l'oubli
d'issues fâchées


sous le texte
le filigrane
jouit

des songes
vétustes
se moquent des passants

le temps fuit
su la pointe des pieds

samedi 7 mai 2011

L'igloo des passions louches (2006)

Rêches idées qui ravaudent 
L'igloo des passions louches

Cependant que la raison échafaude
son système de retouches

L'imaginaire Photoshop
Qui tristement s'essouffle
Devant le surplus de surfaces
et le déficit de perspective

Le cumul des idylles et des certificats
Sur vieux fond de fable
Sans morale

vendredi 6 mai 2011

Citation du jour

"Tout tient par la peur. Surtout ce qui paraît très solide."

-Guy BlackBerry

L'éternité est un écran plasma

Ça y est, je suis cuit. Je vois embrouillé, puis plus rien. C'est une fin pathétique, certes, mais comme tant d'autres finalement. La fin du monde, de mon monde. De tous ces lieux, de tous ces personnages ensevelis sous les connections synaptiques. Au lieu de voir défiler ma vie, je vois défiler cette vie que je n’ai pas eue. La vie qu'on aurait du mener, les choses qu'on aurait du faire, dire, commencer. Un Himalaya de choses à regretter en somme. Ces enfants que je n'ai pas eus, ces voyages que je n'ai pas faits, Céline et son Voyage au bout de la nuit dont je n'ai incidemment jamais vu le bout, ces oeuvres que je n'ai pas écrites, les déclarations d'amour échouées aux portes du coeur...

Après ce visionnement, j'ai de moins en moins d'énergie, le poids du corps tout entier comme un couvercle d'une terrible lourdeur qui réprime tout.

Puis vous êtes assis là, comme un con, à ma place de con. L’Éternité c’est un écran plasma avec des bandes multicolores. Plus personne pour crier Action! Pas d'indien ou de voix caverneuse pour vous envoyez un générique. Vous observez un poste de télé qui ne diffuse rien  du tout. Une bouteille de vodka entre les genoux, vous ne pouvez dire si vous êtes bien ou mal. Vous faites un avec le fauteuil d'osier. Vous êtes digne du néant.

Kerouac en français


J.Kerouac French Interview Beatnik; par bintbaddi

Pulsation

Prendre
son gaz
égal
exiger
son haïku
saignant

dimanche 1 mai 2011

Bukowski vs Pivot

Le sens du spectacle dans ses plus ivres ramifications...

Prose puckée des grands jours

En fouillant les sédiments d'anciens disques durs j'y ai trouvé du mou, concocté y a peut-être bien 6 ans. Ça s'éructe comme suit:


Hyperstrophes pour un fou



À trop frayer avec les béquilles tu es devenu le support de ta propre inaptitude. Tu es l'œil jadis vif désormais veuf d'un borgne épris de 3D. Une tache aveugle qui, sans conviction, scie sa cécité au canif suisse (limaille de fer et petites cannelures croches). Par delà les contours ravinés du sens qui s'effilochent, tu rêves encore de liberté. Et fin seul tu t'écarquilles à n'en plus voir clair qu'obscur.

Avide de relief, tu escalades le non-dit à la cane et au pic jusqu'à la contre-empreinte.  Par moment, tu es récompensé: des splendeurs éocènes assiègent tes sens, puis des trous noirs gommés au braille des cordillères se relayent sans cesse, comme dans un film de Godfrey Reggio.

Puis tout cela est masqué par l'immonde fumard de la toundra mondaine. Déserts culturels et bals masqués conjugués à l'aune du chic. Stratagèmes sociaux, ni plus ni moins. Le navrant encapuchonné dans le vison bon marché, comme un petit-four triste… à gerber.

Ta compote de mots soufrés paraît soudain suspecte aux yeux des fêtes galantes d’Amérique. Suspecte, comme cet homme qui se découd à mesure qu'il nous avoue avoir été confectionné en Asie. Made in Taïwan, lis-je sur son étiquette. Sentir le fagot, c'est pareil!

"La résilience Ducon tu connais!?", qu'il me dit avant de se changer en un curieux monticule décousu de fils blancs.  Il y a de quoi abreuver en gestes des marionnettes pour les dix prochains jours!, me dis-je.

Le maître de céans, c'est toi. Tu devrais a minima commencer à le supputer. Au lieu, tu lis Villon recroquevillé dans l'anfractuosité où tu as tissé ton cocon. Tu le suis à la trace jusqu’aux Ballades des contre-vérités. Tu t’endors.

Tu as le je-t'aime à fleur de gâchette. Ça effraie les jouvencelles. Or comme tu as été flingué dans le rêve d’avant, tu peux comprendre le champ des craintes mignonnes qui baigne les détonations.

Derrière toi, le temps pendouille, beau, parce qu'hors d'atteinte. Il tilt pour annoncer la fin prématurée d’une partie de billard galactique, qu'il sait, va mal tourner. Rabat-joie, va!

Enfin, une certitude: tu es un biface sculpté nerveusement. Nue sous l’image-orthicon, l'asymétrie de ton visage à deux faces crève les yeux.

lundi 25 avril 2011

la contraction des chambres du coeur

L'ivresse
romaine

des kilomètres
d'ironies sucrées

et le magma de palpitations
qui incombe
aux artères
comme une chape de plomb
grevant le coeur

samedi 23 avril 2011

Microsillons

Imagine
à l'envers
les hivers
d'angine

Les poitrails
convexes
qui déraillent
le long
des voies lactées

Éructe
le correct
le joliment dit
splash en liesse
tes ovnis

Arbitres
tes mixtures
d'aurores usées

Rase les kilooctets
qui te séparent
des forêts partielles
et les parapets
d'où s'empare
le pourpre

Vise le ciel
et ses microsillons

Sur le destin des révolutions

Par définition, une révolution tourne en rond. Lorsque le jeune chien a fini de courir après sa queue, il retombe au même point victime d'épuisement. C'est donc dire que toute révolution est vouée à l'épuisement. Notre vieil Occident, n'ayant plus la force et l'énergie de ses convictions, se rabat avec une joie piteuse sur des objets aussi encombrants que vides de sens. C'est ainsi que fleurissent les Carrefours Laval du monde entier et que les gens vident leurs âmes en remplissant leur maisons.

Fin de faim

L'obèse
grignote
sa satiété
sans miette
aucune

dimanche 17 avril 2011

5h30 AM

Calque d'or
tes nuits de plomb

Recalibre
l'instant exact
où capitule
tes paupières

inaugure le rêve
en Capitale
véhémente

d'essentielles
nouveautés
t’assaillent
inconscientes
superbes

- Pourquoi pleures-tu?
- Le très-beau fait cela
- Ouais, tu as raison
- Retourne te coucher
- Pourquoi pas!

vendredi 15 avril 2011

vendredi 8 avril 2011

Fronder l'impossible lumière

L'autre jour je croise sur la rue un type avec une tronche de betterave qui  me file trois sous noirs comme du charbon sans que je lui ait rien demandé. En me les donnant il me lance: "Allez, fronde l'impossible lumière mon fils!".

Puis je ne me rappelle de rien, sinon d'un solide coup de betterave et de m'être retrouvé devant Saint-Pierre quelques secondes-lumières plus tard.

Intimidant le bonhomme. Grosse voix, assez corpulent. Bref, tu l'écoeures pas trop.

Mais l'entrevue s'est bien déroulée malgré tout et j'ai signé un bail pour un petit nuage franchement pas mal. Belle vue, belle tranquillité. Dans mon secteur, tout le monde a l'air d'avoir 43 ans et joue au bridge en buvant de l'eau gazéifiée. Il n'y a pas d'animaux, pas d'enfants, pas de violence, pas d'alcooliques, pas de putes, ni de fils de putes. Bref, on dirait la ville Québec.

Il faut que j'avoue que je m'ennuie un peu des femmes, du scotch et de mon iPad.

Mais sinon ça va. Je bridge comme un chef et le Perrier on s'y fait.

Société à la con

L'écharde cupide morcelle le siècle
d'envies marketées
Les idiomes jouxtent
les ferveurs destructrices

Le long des autouroutes
campent des milliers de familles nues
sans chapeau melon ni violoncelle
Les hiéroglyphes immémoriaux
trahissent des têtes floues
d'amphétamines
et de morsures délétères

Des risettes en option
Des discours aromatisés 
non testés sur les animaux
Des romans savonneux
pour remplir les bonnes âmes

De grâce un peu de prose
dans les colonnes de chiffres

Société à la con


mardi 5 avril 2011

Le dernier ruisseau

L'amorphe bétail
des contrées anorexiques
avec sa langue lyrique
Récure les entrailles
des rêves métaplectiques

L'hirondelle boude son giron
les enfants font des jeux d'ombres et d'eau
autour d'un ruisseau
qui se fait du mouron

lundi 4 avril 2011

Le ptit chat

Le ptit chat
éclate de rire en strophes vocales
à cet âge tout est capital
les premiers tours, les premiers pas
À cet âge-là
rien n'est banal

Avec tes yeux qui décodent tout
tu vois la vie et ses coutures
tu gazouilles ton coeur pur
Tu projettes ton regard doux

Ce regard-là est neuf mais je le connais depuis 10 000 ans
et je sais que jamais il ne me quittera.

samedi 2 avril 2011

Équation parfaite

S’étendre à flancs d’eau 
pour saisir l’écume
dans son plus intime visage
répandre le mirage
par-delà les dunes
sans tours du pot

Fusionner 
temps
époques
lieux
jours
gens
vies
histoires
Jusqu'à l'équation parfaite


En proie aux dévoreurs de lumières



mardi 29 mars 2011

Toiles

La vitrine glauque
Promet à quiconque la pénètre
De gicler des cerises d’hérésie
La folle foule qui connaît
S’entresinge les atomes
Devant des tableaux embarrassés
De petites lunes floues gloussent
À l’orée d’une preuve
L’art vrai se ravale
À bout de salive

Dans ton oeil

Dans ton oeil
Gronde un Bahamas
Et moi
inlassable cueilleur
Je collige
les éclats de ton iris
Glisser
Doucement
Le long de tes cils
Atterrir
peinard
Sur le continent
De tes paupières

Voilà l'éclosion qu’il me faut

Lèche-vitrine

Lèche tant que tu peux
l'onde cérébrale
rallume  un peu
ton mégot astral

Suce l'inconsciente lueur
qui recompose l'animal
Balance-leur en plein coeur
ton slang boréal

Sois bref et tais-toi
Slaque sur les stances
qui brûlent les distances
Entre toi et toi

Soirs verticaux

Ivre d'or sombre
Tu bousilles les grandes occasions
Tu festoies
Sous les soirs verticaux
Tu te quadrilles
Les hémisphères
Faute d'îles vierges
Tu susurres les catastrophes
Comme un mage burlesque
Vieux macaque qui sait tout
Tu colmates
Les matins amnésiques
L'air de dire
Y a rien là

Plus fake que ça tu pleures

Joyeuse épouvante

Oublie la gravité nomade
Qui te cloue aux lieux
Et les vitraux malades
Qui te cuisent les yeux

Crie les abîmes
Qui t'ensorcellent
Gomme la cime
Et ses sauterelles

Trace la ligne de faille
Fais-en ta corde à danser

Soudoie l'épouvantail
Et fais-le chanter!

Au clair de la lune

Au clair de la lune
Ton ami Pierrot
En vire une pas possible (!)
Because une dette de jeu
Et une femme tout compte fait
Plus très amoureuse