lundi 25 avril 2011

la contraction des chambres du coeur

L'ivresse
romaine

des kilomètres
d'ironies sucrées

et le magma de palpitations
qui incombe
aux artères
comme une chape de plomb
grevant le coeur

samedi 23 avril 2011

Microsillons

Imagine
à l'envers
les hivers
d'angine

Les poitrails
convexes
qui déraillent
le long
des voies lactées

Éructe
le correct
le joliment dit
splash en liesse
tes ovnis

Arbitres
tes mixtures
d'aurores usées

Rase les kilooctets
qui te séparent
des forêts partielles
et les parapets
d'où s'empare
le pourpre

Vise le ciel
et ses microsillons

Sur le destin des révolutions

Par définition, une révolution tourne en rond. Lorsque le jeune chien a fini de courir après sa queue, il retombe au même point victime d'épuisement. C'est donc dire que toute révolution est vouée à l'épuisement. Notre vieil Occident, n'ayant plus la force et l'énergie de ses convictions, se rabat avec une joie piteuse sur des objets aussi encombrants que vides de sens. C'est ainsi que fleurissent les Carrefours Laval du monde entier et que les gens vident leurs âmes en remplissant leur maisons.

Fin de faim

L'obèse
grignote
sa satiété
sans miette
aucune

dimanche 17 avril 2011

5h30 AM

Calque d'or
tes nuits de plomb

Recalibre
l'instant exact
où capitule
tes paupières

inaugure le rêve
en Capitale
véhémente

d'essentielles
nouveautés
t’assaillent
inconscientes
superbes

- Pourquoi pleures-tu?
- Le très-beau fait cela
- Ouais, tu as raison
- Retourne te coucher
- Pourquoi pas!

vendredi 15 avril 2011

vendredi 8 avril 2011

Fronder l'impossible lumière

L'autre jour je croise sur la rue un type avec une tronche de betterave qui  me file trois sous noirs comme du charbon sans que je lui ait rien demandé. En me les donnant il me lance: "Allez, fronde l'impossible lumière mon fils!".

Puis je ne me rappelle de rien, sinon d'un solide coup de betterave et de m'être retrouvé devant Saint-Pierre quelques secondes-lumières plus tard.

Intimidant le bonhomme. Grosse voix, assez corpulent. Bref, tu l'écoeures pas trop.

Mais l'entrevue s'est bien déroulée malgré tout et j'ai signé un bail pour un petit nuage franchement pas mal. Belle vue, belle tranquillité. Dans mon secteur, tout le monde a l'air d'avoir 43 ans et joue au bridge en buvant de l'eau gazéifiée. Il n'y a pas d'animaux, pas d'enfants, pas de violence, pas d'alcooliques, pas de putes, ni de fils de putes. Bref, on dirait la ville Québec.

Il faut que j'avoue que je m'ennuie un peu des femmes, du scotch et de mon iPad.

Mais sinon ça va. Je bridge comme un chef et le Perrier on s'y fait.

Société à la con

L'écharde cupide morcelle le siècle
d'envies marketées
Les idiomes jouxtent
les ferveurs destructrices

Le long des autouroutes
campent des milliers de familles nues
sans chapeau melon ni violoncelle
Les hiéroglyphes immémoriaux
trahissent des têtes floues
d'amphétamines
et de morsures délétères

Des risettes en option
Des discours aromatisés 
non testés sur les animaux
Des romans savonneux
pour remplir les bonnes âmes

De grâce un peu de prose
dans les colonnes de chiffres

Société à la con


mardi 5 avril 2011

Le dernier ruisseau

L'amorphe bétail
des contrées anorexiques
avec sa langue lyrique
Récure les entrailles
des rêves métaplectiques

L'hirondelle boude son giron
les enfants font des jeux d'ombres et d'eau
autour d'un ruisseau
qui se fait du mouron

lundi 4 avril 2011

Le ptit chat

Le ptit chat
éclate de rire en strophes vocales
à cet âge tout est capital
les premiers tours, les premiers pas
À cet âge-là
rien n'est banal

Avec tes yeux qui décodent tout
tu vois la vie et ses coutures
tu gazouilles ton coeur pur
Tu projettes ton regard doux

Ce regard-là est neuf mais je le connais depuis 10 000 ans
et je sais que jamais il ne me quittera.

samedi 2 avril 2011

Équation parfaite

S’étendre à flancs d’eau 
pour saisir l’écume
dans son plus intime visage
répandre le mirage
par-delà les dunes
sans tours du pot

Fusionner 
temps
époques
lieux
jours
gens
vies
histoires
Jusqu'à l'équation parfaite


En proie aux dévoreurs de lumières