mardi 29 mars 2011

Toiles

La vitrine glauque
Promet à quiconque la pénètre
De gicler des cerises d’hérésie
La folle foule qui connaît
S’entresinge les atomes
Devant des tableaux embarrassés
De petites lunes floues gloussent
À l’orée d’une preuve
L’art vrai se ravale
À bout de salive

Dans ton oeil

Dans ton oeil
Gronde un Bahamas
Et moi
inlassable cueilleur
Je collige
les éclats de ton iris
Glisser
Doucement
Le long de tes cils
Atterrir
peinard
Sur le continent
De tes paupières

Voilà l'éclosion qu’il me faut

Lèche-vitrine

Lèche tant que tu peux
l'onde cérébrale
rallume  un peu
ton mégot astral

Suce l'inconsciente lueur
qui recompose l'animal
Balance-leur en plein coeur
ton slang boréal

Sois bref et tais-toi
Slaque sur les stances
qui brûlent les distances
Entre toi et toi

Soirs verticaux

Ivre d'or sombre
Tu bousilles les grandes occasions
Tu festoies
Sous les soirs verticaux
Tu te quadrilles
Les hémisphères
Faute d'îles vierges
Tu susurres les catastrophes
Comme un mage burlesque
Vieux macaque qui sait tout
Tu colmates
Les matins amnésiques
L'air de dire
Y a rien là

Plus fake que ça tu pleures

Joyeuse épouvante

Oublie la gravité nomade
Qui te cloue aux lieux
Et les vitraux malades
Qui te cuisent les yeux

Crie les abîmes
Qui t'ensorcellent
Gomme la cime
Et ses sauterelles

Trace la ligne de faille
Fais-en ta corde à danser

Soudoie l'épouvantail
Et fais-le chanter!

Au clair de la lune

Au clair de la lune
Ton ami Pierrot
En vire une pas possible (!)
Because une dette de jeu
Et une femme tout compte fait
Plus très amoureuse